jeudi 7 octobre 2010

50 etoiles dans les yeux

Cette note sera sans accent mais pleine d amour.

Je suis dans le monde des lignes et des etoiles. New-York. New-York.

Je partais seule mardi soir, dans la nuit, avec une petite apprehension. Je partais encore seule dans la nuit pour un autre pays.

Je connais bien les Etats-Unis, mais New-York bourdonne et je ne savais pas que j allais y trouver la tranquilite d esprit que je cherchais pour mes vacances. Apres une journee, je suis seduite.

Mon coeur s accelere lorsque je regarde droit dans les yeux de cette ville eternelle. Elle vit et revit, change d habit mais sera toujours aussi scintillante.

J etais dans le metro hier, qui aurait bien pu etre il y a 20 ans, tant il me paraissait familier. Un homme demandait a aider les autres voyageurs pour quelques pieces, personne ne paraissait incommodes, meme plus surprenant, lui faisait transporter un sac et lui donnait de l argent. Un voisin que l on aide dans cette maree d inconnus.

Au prochain arret, entre deux embarquements, j apercu un jeune homme qui dansait et rappait, tout sourire. Les gens tappaient des mains dans le rythme autour de lui. Bonne humeur contagieuse. Je repartais pour une autre station le coeur plus humain. Je croisais le regard d une jeune mere et de ces enfants. New-York a bien change depuis Giuliani.

En sortant du Metropolitan Museum of Art pour rejoindre un ami dans le Chinatown, je ne pouvais m empecher d aimer. Aimer cette ville musicale qui grouille d art et de vie. Je regardais les gratte-ciel derriere Central Park avec 50 etoiles dans les yeux.

Pour Dominik:

Voici la sortie de l elephant du chapeau: le fameux cow-boy de Times Square se presentera au prochaine election presidentiel. Il se presentara pour le parti conservateur. ;D a lire

lundi 4 octobre 2010

Ce qu'on laisse derrière

Klaxon.

J'arrête mon vélo derrière la petite Honda Civic jaune qui vient de freiner brusquement devant moi. 

Klaxon. Klaxon.

Nous sommes dans une petite rue tranquille de Rosemont, un dimanche après-midi d'automne. Je suis déjà en retard pour notre partie de hockey cosom.

Klaaaaaaaaaxon. Klaxon.

Passager à casquette dans la voiture canari devant moi: 
"Criss! Tu sais pas de parker! Pousse-toé man!"

Klaxon. Klaxon. Klaxon. Klaxon. Klaxon. Klaxon. Klaxon.

Femme fâchée qui sort de son balcon au 3e étage: 
"Heille! Faut juste être patient le grand! Tu ne vois pas qu'il a de la difficulté?

Klaxon. Klaxon. Klaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaxon. 

Passager à casquette furieux:
"Ta yeule toé sinon..."

Au même moment, la grosse Buick réussit son parallèle, la Honda démarre en trombe et ne permet pas la finale glorieuse de cette phrase venimeuse.

Immobilisée sur mon vélo mauve, ridiculisement armée de mon bâton de hockey et de mon casque à fleurs, je ne peux m'empêcher de me poser la question: 
"et sinon quoi?"

Où sont passé les bonnes manières et le civisme? Depuis quand les gens ne se rencontre plus dans des regroupements de toutes sortes pour partager des passions communes, ne font plus de commérages inoffensifs sur le balcon de l'église ou devant le dépanneur, ne se disent plus bonjour entre voisins de palier? Est-ce que nos univers cybernétiques individualistes créent des gens inaptes à vivre en société?

Nos écrans d'ordinateurs se transforment en confessionnal où tous nos secrets restent cachés derrière des pseudonymes sans âme mais ouverts au public sans nom. D'où vient la peur d'être identifié sur le web? Est-ce qu'on se promène avec une cagoule dans la rue? Est-ce que ça découle vraiment de la peur du vol d'identité ou de la peur d'être démasqué? Et qu'est-ce qui se passe lorsque nous n'avons plus peur des réprimandes parce qu'on ne sait plus sur quel site se trouver une morale?

Les comportements que l'on croit sans répercussion sur le web ne doivent pas vivre dans la réalité où les échangent à visage découvert sont possibles et où parfois, un homme s'y prend à deux fois pour réussir un stationnement en parallèle.